Le Président Obama a ratissé large dans ce discours tant attendu.
Sa leçon d'histoire a été juste et nuancée. Il a précisé que King n'a pas toujours été un symbole qui unifiait les américains. Il ne faut pas oublier la violence dont lui et les autres leaders ont été les victimes, ni les luttes entre les noirs eux-mêmes. Combien de leaders de la lutte pour les droits civiques ont questionné son approche? Obama a souligné tous les écueils sur la route qui a mené aux gains de 1964 au plan législatif. Il a aussi mentionné que la lutte de King est également la lutte d'une multitude de "quiet leaders", de ces américains anonymes qui ont marché et qui se sont mobilisés: "This monument is not for him alone". King lui-même n'était pas "plus grand que nature", il était: "a man of flesh and blood, not of stone".
Le politicien s'est glissé dans ce discours quand il a précisé que le travail du leader noir n'était pas terminé et que: "change has never been quick". Il a donné pour exemple la cause "Brown vs The board of education", un jugement de la Cour suprême qui mettait fin à la ségrégation dans les écoles. Dix années se sont écoulées entre ce jugement et des retombées plus concrètes. Il n'est pas vain de voir dans cette citation et cet exemple un rappel de ses slogans de la campagne 2008: hope and change. Un retour au "Yes we can"? Yes you bet!
On peut également relever le lien entre les défis de Martin Luther King et les étiquettes qu'on lui accolait (King le communiste et Obama le socialiste) et l'agenda de l'administration Obama: pauvreté, soins de santé, compromis, etc.
J'ai apprécié le discours globalement, même si la connotation politique était peut-être un peu trop évidente, pas assez subtile... Qu'en pensez-vous?
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