À chaque fois que j'enseigne l'histoire américaine je souligne l'importance du soulèvement de Nat Turner dans le contexte des années qui précèdent la guerre de Sécession aux États-Unis. Turner et les siens vont attaquer et massacrer des familles de planteurs blancs et semer la terreur. Le talent et les services de Turner (un pasteur éloquent) vont d'abord être récupérés par son maître pour maintenir l'ordre sur sa plantation, une stratégie que le propriétaire fera fructifier en vendant les services de son esclave à d'autres planteurs. Turner finira par comprendre le stratagème et profitera éventuellement de sa position pour inciter les autres esclaves à la révolte.
Outre cette rébellion qui inquiétera les sudistes, je raconte l'histoire à mes étudiants pour expliquer que la cas de Turner a longtemps été ignoré. Pourtant il montre que les Noirs n'ont pas toujours été soumis et qu'ils ne doivent pas leur émancipation qu'aux seuls blancs. La symbolique est forte au tour de celui qu'on surnomme le "Spartacus noir". Le Washington Post s'intéresse aujourd'hui au piètre état de bâtiments ou d'objets qui rappellent les incidents de 1831.
“A lot of the sites that tell the story have been destroyed,” said Cassandra Newby-Alexander, a historian at Norfolk State University. In Southampton and elsewhere, she said, neglect and denial have “tended to obliterate the presence of African Americans . . . as well as eliminating our history of slavery.”
https://www.washingtonpost.com/local/virginia-politics/the-haunted-houses-legacy-of-nat-turners-slave-rebellion-lingers-but-reminders-are-disappearing/2019/04/29/d267d814-5d68-11e9-842d-7d3ed7eb3957_story.html?utm_term=.0ecf068c7571
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