vendredi 13 septembre 2013

Dan Brown et Wiliam Martin: romans historiques!



Et puis cet Inferno, le dernier Dan Brown? Même si je préfère laisser des spécialistes se prononcer sur le talent d'écrivain de Brown, je note au passage que Brown n'écrit pas vraiment romans historiques, mais bien des scénarios de films. Tout est construit pour un découpage des scènes. Le célèbre héros de Brown, Robert Langdon, se trouve cette fois impliqué dans une chasse à l'homme qui le mène en Italie et en Turquie. Sur les traces d'un généticien fanatique de Dante (Divine comédie qui guide toutes les actions du "vilain") il tentera de sauver le genre humain (rien de moins) de la propagation d'un terrible virus. Tout ça autour d'une thèse inspirée de Thomas Malthus et du problème de la surpopulation. Tout un menu pour le célèbre professeur de Harvard qui, au début du roman, est privé de sa mémoire à court terme!

 Si on arrive à oublier les raccourcis avec les idées malthusiennes, certaines invraisemblances des exploits des principaux protagonistes et quelques références boiteuses à l'art ou l'histoire (Pandore n'a jamais été dans une boite!!!), nous croulons sous le collage d'infos plaquées ici et là, je dois avouer qu'on tire une bonne part de plaisir de cette lecture. La "formule Brown" est toujours efficace et j'ai tourné les pages rapidement. Pour ceux qui ont aimé des précédents romans, pas de surprises et quelques heures de bon divertissement. J'accorde aussi à Brown le grand mérite d'intéresser bien des gens à l'histoire, ce qui n'est pas une mince tâche. Espérons que tous les lecteurs prendront quelques minutes pour vérifier les informations ou lire autre chose que le roman pour apprécier les oeuvres mentionnées ou les thèses avancées.

 Si je ne boude par mon plaisir et que je dévore les Dan Brown, je préfère de loin un autre romancier américain lorsque je veux du "solide" dans un roman historique (une plus grande maîtrise de l'histoire et des informations, pas seulement du collage de guides touristiques). J'ai lu tous les romans de William Martin et jamais je n'ai regretté. Je suis passionné d'histoire américaine et Martin ne me déçoit jamais dans sa représentation des périodes, des gens et des idées. Une belle compréhension de sa culture et un réel souci de crédibilité.  Dans son dernier livre, The Linconl letter, son héros à lui, Peter Fallon, enquête sur une lettre écrite par Lincoln ainsi que sur un journal intime qui livreraient les secrets de la pensée du Président sur l'abolition de l'esclavage.  Des secrets qui remettraient en question la grandeur d'un des Présidents les plus admirés.  Martin aussi utilise une recette.  Dans les romans qui impliquent Fallon (Martin ne le fait apparaître que la moitié de ses oeuvres), Martin fait toujours évoluer deux histoires en parallèles, celle de son héros dont l'enquête a toujours des implications contemporaines et celles des protagonistes du passé.

 Je ne peux que recommander chaudement The Lincoln letter à tous ceux et celles qui veulent en savoir plus sur l'histoire américaine tout en passant un bon moment dans un récit plus crédible que ce qu'offre Dan Brown.  Je précise au passage que Martin est à son meilleur lorsqu'il parle de Nouvelle-Angleterre (The Lincoln letter se déroule à Washington).  J'ai adoré Harvard Yard, The lost Constitution, Back Bay et Cape cod (quelle saga!!!).

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