dimanche 31 octobre 2010
If I build it, they will understand.
Critique pertinente et, à mon humble avis, intelligente de la performance de Barack Obama depuis son entrée en fonction. Sous la plume de Maureen Dowd dans le New York Times de ce matin, on souligne l'attitude un brin arrogante de l'actuelle administration et sa conviction de "faire les bonnes choses": “There is probably a perverse pride in my administration — and I take responsibility for this; this was blowing from the top — that we were going to do the right thing, even if short term it was unpopular.” Il doit donc revenir un peu plus à son style de campagne et ne jamais croire que les gens le suivent parce que c'est LUI qui le dit, d'où le titre du billet, un passage tiré de l'article de Dowd.
Pourquoi, selon l'auteure, l'élection de mi-mandat est-elle une élection sur le bilan Obama? Tout simplement parce que: "In 2008, the message was him. The promise was him. And that’s why 2010 is a referendum on him."
http://www.nytimes.com/2010/10/31/opinion/31dowd.html?_r=1&nl=&emc=a212
J'ai également apprécié ce matin la chronique de Réné Beaudin dans Le Soleil. Un autre beau topo pour juger de l'Administration actuelle. Je vous laisse également le lien: http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/editoriaux/201010/30/01-4337837-bilan-equivoque-pour-obama.php
samedi 30 octobre 2010
William Penn et les Quakers
Anglican de naissance et Quaker par choix, William Penn héritera d'une fortune à la mort de son père, mais il sera également créancier du roi! La couronne s'acquittera de sa dette en lui concédant un territoire en Amérique. C'est ainsi débute l'histoire de la Pennsylvanie. Non seulement Penn marquera-t-il la fondation et le développement de Philadelphie, mais il est également un des premiers colons à favoriser l'union des colonies anglaises en Amérique. Certains auteurs suggèrent même une influence de Penn derrière le "All men are reated equal under God".
La réputation de tolérance et de pacifisme des Quakers n'est plus à faire comme en témoignent leur relation avec les amérindiens, leur désir d'abolir l'esclavage et, plus tard, leur participation à l'Undeground railraod d'Harriet Tubman.
Pourquoi Philadelphie est-elle surnommée "La ville de l'amour fraternel"? Pour la traduction de philos (amour) et adelphos (frère)!
Dans le haut de ce billet, une représentation de William Penn et la signature du traité avec les amérindiens.
Bientôt Philadelphie!
Après Boston en Octobre, j'accompagnerai bientôt un autre groupe d'élèves. Cette fois nous partons en direction de Philadelphie pour une participation à la simulation de l'O.N.U. de l'Université de Pennsylvanie.
Philadelphie, parfois ignorée des touristes qui préfèrent des arrêts à New York ou Washington, mérite un détour... Et plus! La "city of brotherly love" n'est pas que le site historique de la Déclaration d'indépendance, c'est également une ville moderne qui a beaucoup à offrir. Ne vous étonnez pas si les prochaines entrées de mon carnet sont consacrées à de nombreuses capsules sur Philadelphie!
Nouvel album des Lost Fingers en novembre | Musique | 7Jours
Nouvel album des Lost Fingers en novembre | Musique | 7Jours
Si peu de liens avec l'actualité américaine... Mais je VEUX cet album! Ils parviennent à me faire apprécier des chansons que je détestais!
Sorcières, de Salem et d'ailleurs!
C'est toujours un moment agréable que ces petites interventions ponctuelles à Ça me dit de prendre le temps à la radio de Radio-Canada. Cette semaine j'y étais pour présenter l'épisode des Sorcières de Salem de 1692. Holloween oblige, Gilles Pellerin présentait une chronique sur La sorcière de Jules Michelet. Sans le savoir, l'équipe m'offrait un "cadeau" puisque ma propre intervention suivait celle de Denis Vaugeois. Originaire de Trois-Rivières, je ne pouvais que me réjouir de sa présentation d'un ouvrage sur Maurice Duplessis.
Malgré les apparences, plusieurs des chroniques de ce matin impliquaient des "sorcières"! Difficile par exemple de mentionner le nom de Chrystine Brouillette sans revenir sur sa trilogie dont le personnage central était Marie Laflamme, fille de sorcière condamnée en Europe qui décide de fuir en Nouvelle-France. Lorsque Vaugeois aborde Duplessis et le communisme, l'expression chasse aux sorcière peut être utilisée, encore plus lorsqu'on sait les ravages que fera la "chasse aux sorcières communistes" au sud de notre frontière. L'Écrivain Arthur Miller utilisait d'ailleurs l'épisode de Salem en 1692 pour dénoncer le Maccarthisme. Miller nous offrira la pièce The Crucible dont on tirera éventuellement un film.
Je vous laisse les liens pour les chroniques de Gilles Pellerin et Denis Vaugeois.
http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia%3Dhttp://www.radio-canada.ca/Medianet/2010/CBV/00060210_20101030_114616.asx&promo%3DZAPmedia_Telejournal&duree%3Dcourt
http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia%3Dhttp://www.radio-canada.ca/Medianet/2010/CBV/00060213_20101030_114617.asx&promo%3DZAPmedia_Telejournal&duree%3Dcourt
mercredi 27 octobre 2010
Et les gagnants seront...
Les Rangers! Bon, je me suis lourdement trompé avec ma prédiction favorisant les Phillies, mais il faut bien s'amuser!
Lien pour la musique qui joue lorsque les Rangers frappent des circuits à Arlington. C'est la même qui jouait dans The natural avec Robert Retford: http://www.youtube.com/watch?v=GDM_pzKUmsQ
Et pourquoi pas revoir The natural pour se mettre dans l'ambiance (scène de la fin avec le circuit de la victoire): http://www.youtube.com/watch?v=54-6yimtjtA
lundi 25 octobre 2010
D'autres guerres "oubliées"
Le surnom de "guerre oubliée" était jusqu'à maintenant réservé à la Guerre de Corée. Un bel article de Richard Hétu dans La Presse de ce matin nous révèle que pendant la présente campagne électorale les candidats se comportent, sauf de rares exceptions, comme si les deux dernier conflits n'avaient pas existé. Une citation de Robert Gates: «Aucun conflit majeur de notre histoire n'a été livré avec un pourcentage aussi réduit de nos citoyens sous les drapeaux à temps plein. Pour la plupart des Américains, la guerre reste une abstraction, une série d'informations lointaines et déplaisantes qui ne les affectent pas personnellement».
http://www.cyberpresse.ca/international/correspondants/201010/25/01-4335741-la-guerre-quelle-guerre.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_278_section_POS1
Image: couverture du Time
dimanche 24 octobre 2010
Cars and freedom
Merci à Hugo Hamelin d'avoir partagé ce lien avec moi! Only in America...
http://www.youtube.com/watch?v=St2FCxtlV7w
La suite de la Guatemala syphilis experiment
J'ai abordé la question dans un billet le 1er octobre http://toursdelaliberte.blogspot.com/2010/10/helas-ce-nest-pas-un-cas-isole.html... Une sombre histoire d'expériences médicales sur des guatémaltèques. Les États-Unis se sont excusés officiellement (Hillary Clinton puis Obama lui-même) et ont accepté de fournir des documents pour nourrir la commission spéciale d'enquête. Voici la suite de l'histoire: http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5j06LC_3xTy_uLyHm1zm9LPftRZJw?docId=CNG.e019a1f308b3c6eaf16c8843de1fa616.201
Le médecin derrière la Guatemala syphilis experiment était le Dr. John C. Cutler, également responsable d'atrocités en Alabama lors de la Tuskegee syphilis experiment.
En attendant la bibliothèque présidentielle de W
Plusieurs présidents américains ont droit à leur propre bibliothèque où on regroupe les archives de leur présidence. La construction de la George W. Bush Presidential Center n'est pas terminée, mais je vous laisse le lien pour une première exposition sur les "années Bush". Presque dix ans plus tard, la section sur le 11 septembre 2001 rappelle des souvenirs troublants...
http://cnn.com/video/?/video/politics/2010/10/22/lavandera.bush.limelight.cnn
Dix-neuf Présidents ont leur bibliothèque et treize d'entre elles sont gérées par un service des Archives nationales. Jusqu'en 1978, on considérait légalement que les documents, les dossiers, des Présidents leur appartenaient.
samedi 23 octobre 2010
Esprit sportif? Pas quand les Yankees perdent!
Tout bon fan des Red Sox qui se respecte devient temporairement un fan d'une autre équipe lorsque les Sox ne participent pas aux séries... Quelle équipe? N'importe quelle équipe qui joue contre les Yankees! J'ai donc respecté cette tradition et souhaité une victoire des Rangers lors des derniers matchs. Cinquante ans après leur fondation, les Rangers accèdent aux Séries mondiales pour la première fois. J'ai retenu l'image qui orne ce billet puisqu'il s'agit, une fois de plus, d'une récupération de la célèbre affiche de Montgomery Flagg qui incitait les américains à s'enrôler pour la Première Guerre Mondiale. Comme souhaiter la défaite d'une meilleure équipe ne revêt pas un caractère très noble, l'historien devra ce rabattre sur ce volet "historique" de la victoire texane pour explique sa satisfaction... On peut également ajouter un "facteur émotif" puisqu'un ancien Expos, Vladimir Guerrero évolue pour l'équipe du Texas.
Évoquer les Expos me fait penser à un de nos très beau films à caractère historique (roman de Marc Robitaille et réalisation de Francis Leclerc), Un été sans points ni coups sûr. Des jeunes qui se comportent exactement comme ceux de ma génération lorsqu'il est question de baseball et de ceux que nous appelions "nos amours"...
Un avant-goût du film: http://www.youtube.com/watch?v=8u4Ac3ma5ic
vendredi 22 octobre 2010
Mon blues préféré: worried life blues
Puisque j'abordais RIIF et la musique dans le dernier billet, je partage ma chanson de blues préférée. Il s'agit du classique Worried life blues dont je vous laisse deux versions. La première est plus vieille et on peut y voir Eric Clapton et Joe Cocker. La seconde est la version qu'on retrouve sur l'album Riding with the king, un duo B.B. King-Eric Clapton.
http://www.youtube.com/watch?v=itusambkp48
http://www.youtube.com/watch?v=dqhsd46ewb4
Mon album préféré est From the cradle d'Eric Clapton. Il y reprend de vieilles chansons qu'il interprète à sa manière unique. Du bonbon... Lien pour Have you ever loved a woman:
http://www.youtube.com/watch?v=VukiMyI45sA&p=604EE7E2F319E59B&playnext=1&index=14
RIFF au Musée de la civilisation
Je suis retourné au Musée de la civilisation dernièrement pour terminer la préparation du travail de session de mes élèves. Un deuxième coup de coeur! Le parcours de RIFF nous oblige à remonter jusqu'à une page sombre de l'histoire occidentale, ce moment où nous accélérons la traite négrière (plan d'un négrier dans le haut du billet) pour dénicher la main-d'oeuvre nécessaire au bon fonctionnement des colonies. La venue des esclaves africains en Amérique laissera un héritage musical particulièrement riche... C'est en Amérique que se rencontreront les musiques européenne et africaine, un métissage présent dans une majorité de styles musicaux. Si vous y aller, je vous suggère de vous installer devant l'écran géant pour voir, entendre et ressentir (les longs fauteuils méritent d'être "testés") des performances spectaculaires comme celles de James Brown et Beyoncé (surtout la fin...). L'amateur de blues, de gospel et de jazz que je suis ne pouvais qu'apprécier. Il s'agit d'une exposition qu'il faut entendre autant, sinon plus, que voir.
Incontournable!
Pourquoi pas terminer ce billet en musique avec B.B. King et Eric Clapton: http://www.youtube.com/watch?v=gDR1-JD4Sms&feature=related
President Obama: It Gets Better
Un message de tolérance qui devra être accompagné de gestes concrets...
22 octobre: la crise des missiles
C'est le 22 octobre que le Président Kennedy lance le blocus aérien et naval de Cuba après la découverte d'une base de lancement de missiles soviétiques. Treize jours d'une incroyable tension qui constitueront un épisode dramatique de la guerre froide.
Un lien sur une scène du film Thirteen days. La scène se déroule à l'O.N.U. et elle implique les représentants américain et soviétique. Un match qui sera à l'avantage d'Adlai Stevenson qui poursuivra son intervention avec des clichés démontrant que les rampes de lancement sont bien réelles...:http://www.youtube.com/watch?v=c96Rr_Aixfk
jeudi 21 octobre 2010
À la mémoire d'un grand
Même Google soulignait aujourd'hui la date de naissance d'un grand de la musique américaine: Dizzy Gillespie (décédé en 1993). Voici un lien pour un bel article de Matt Schudel dans le Washington post et un lien pour une performance musicale sur Youtube. Difficile d'oublier ses joues et sa trompette au pavillon incliné à 45 degrés...
http://voices.washingtonpost.com/postmortem/2010/10/google-and-dizzy-gillespie.html
http://www.youtube.com/watch?v=jHQaUNeErVM&feature=related
Mon affiche de propagande préférée!
Un autre 21 octobre...
C'est le 21 octobre 1917 que les soldats américains commenceront à intervenir dans la Première Guerre Mondiale. Le Président Wilson, le même qui devait éviter la guerre aux États-Unis selon son slogan électoral de 1916, changera son "fusil d'épaule" (désolé pour le jeu de mots un peu facile...). On réagira, bien sûr, à la disparition du Lusitania, mais également à d'autres facteurs, réels ou appréhendés, comme la crainte d'une alliance entre l'Allemagne et le Mexique ou encore la nécessité d'intervenir aux côtés de la France et de l'Angleterre pour protéger nos intérêts. L'intervention américaine dans La Grande Guerre c'est aussi l'utilisation d'affiches de propagande pour expliquer à la population américaine l'urgence de la population et pour faciliter le recrutement. Vous connaissez probablement le célèbre Y want you de l'Oncle Sam pointant du doigt, je vous laisse un autre exemple d'affiche "culpabilisante". Cette fois, ce sont les immigrants qui sont visés...
Le NAACP dénonce le racisme de certains Tea partiers
Le N.A.A.C.P. est ce célèbre mouvement de lutte pour la reconnaissance des droits civiques des noirs, celui auquel appartenait Martin Luther King. Fondé au début du siècle, le mouvement est toujours présent et actif. Cette fois on dénonce les liens racistes de certains membres du Tea party... Vous remarquerez que le Ku Klux Klan est mentionné!
Voici le lien pour l'article de ce matin dans La Presse: http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/elections-americaines-2010/201010/20/01-4334543-la-naacp-publie-une-liste-de-partisans-du-tea-party-ayant-des-liens-racistes.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_etats-unis_286_section_POS1
mercredi 20 octobre 2010
L'apocalypse ou un cours d'histoire pour O'Donnell...
Je veux bien admettre que les démocrates puissent décevoir l'électorat et que les espoirs fondés dans la présidence d'Obama étaient démesurés, mais comment diable nos voisins du sud en sont-ils arrivés à permettre à la bêtise et à l'obscurantisme de prendre presque tout le plancher? Un vote de protestation? Ok, mais tout de même... Comment une candidate aussi faible et limitée que Christine O'Donnell peut-elle se retrouver en position de siéger au Sénat américain (l'ancien siège de Joe Biden si je ne me trompe)? Je vous redirige vers le site de Real clear politics pour un clip qui permet de constater les limites de la candidate au plan constitutionnel. La séparation de l'Église et de l'État est au coeur même de la naissance du pays et elle n'est même pas en mesure d'intervenir correctement sur le sujet. Quand on participe à un mouvement qui évoque la création du pays (Tea party), ce serait la moindre des choses de se souvenir de TOUTE l'histoire: http://realclearpolitics.com/video/2010/10/19/odonnell_questions_separation_of_church_and_state.html
Je connais très peu son opposant démocrate, mais s'il joue bien ses cartes en évitant l'arrogance, il devrait gagner facilement. Sinon, c'est un signe de l'apocalypse! Bon, c'est un peu exagéré mais...
lundi 18 octobre 2010
Why Liberals Don't Get the Tea Party Movement
Un extrait de l'article de Peter Berkowitz (Wall street journal) sur le site de CNN. Sympa pour moi puisque j'Affirmais en classe aujourd'hui que depuis le départ les Américains sont "allergiques" à un gouvernement central fort... Un article qui offre une vision différente de la base du Tea party. Je vous laisse également le lien pour accéder à l'Article au complet: "To be sure, the tea party sports its share of clowns, kooks and creeps. And some of its favored candidates and loudest voices have made embarrassing statements and embraced reckless policies. This, however, does not distinguish the tea party movement from the competition.
Born in response to President Obama's self-declared desire to fundamentally change America, the tea party movement has made its central goals abundantly clear. Activists and the sizeable swath of voters who sympathize with them want to reduce the massively ballooning national debt, cut runaway federal spending, keep taxes in check, reinvigorate the economy, and block the expansion of the state into citizens' lives.
In other words, the tea party movement is inspired above all by a commitment to limited government. And that does distinguish it from the competition.
But far from reflecting a recurring pathology in our politics or the losing side in the debate over the Constitution, the devotion to limited government lies at the heart of the American experiment in liberal democracy. The Federalists who won ratification of the Constitution—most notably Alexander Hamilton, James Madison and John Jay—shared with their Anti-Federalist opponents the view that centralized power presented a formidable and abiding threat to the individual liberty that it was government's primary task to secure. They differed over how to deal with the threat.
The Anti-Federalists—including Patrick Henry, Samuel Bryan and Robert Yates—adopted the traditional view that liberty depended on state power exercised in close proximity to the people. The Federalists replied in Federalist 9 that the "science of politics," which had "received great improvement," showed that in an extended and properly structured republic liberty could be achieved and with greater security and stability."
http://online.wsj.com/article/SB10001424052748704631504575531913602803980.html
dimanche 17 octobre 2010
Bravo à la cohorte 2010!
Comme ce carnet a été lancé principalement pour mes élèves, je me garde un moment pour féliciter ceux du Baccalauréat international qui recevaient un diplôme cet après-midi. Toujours touchant et agréable de les revoir. Cette cohorte s'est distinguée en obtenant la moyenne la plus élevée en dix ans. Ce n'est pas ce résultat qui me restera en mémoire, mais bien la personnalité de mes élèves. Combien d'anecdotes pourrais-je raconter à leur sujet? Beaucoup sans doute, mais je les garderai entre eux et moi. L'avenir est prometteur pour eux et je suis confiant de les voir atteindre leurs objectifs.
Je me souviendrai également de cette cohorte parce que la majorité de ces élèves m'accompagnaient lors de notre périple pour assister à l'assermentation de Barack Obama en janvier 2009. Une folie historique! En souvenir de cette aventure, je leur laisse le clip Yes we can que nous avions écouté en classe: http://www.youtube.com/watch?v=SsV2O4fCgjk
Merci pour tout!
O captain! My captain! Walt Whitman
Après avoir parlé de la pièce Abraham Lincoln va au théâtre et mentionné le film Dead poets society dans un autre billet, je me suis dit que je pourrais vous laisser le célèbre poème de Walt Whitman O captain! My captain! Un bel hommage au Président assassiné... D'abord en anglais, puis la traduction plus bas.
O Captain! My Captain!
O Captain! My Captain! our fearful trip is done;
The ship has weather'd every rack, the prize we sought is won;
The port is near, the bells I hear, the people all exulting,
While follow eyes the steady keel, the vessel grim and daring
But O heart! heart! heart!
O the bleeding drops of red,
Where on the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.
O Captain! My Captain! rise up and hear the bells;
Rise up-for you the flag is flung-for you the bugle trills;
For you bouquets and ribbon'd wreaths-for you the shores a-crowding;
For you they call, the swaying mass, their eager faces turning
Here Captain! dear father!
This arm beneath your head;
It is some dream that on the deck,
You've fallen cold and dead.
My Captain does not answer, his lips are pale and still;
My father does not feel my arm, he has no pulse nor will;
The ship is anchor'd safe and sound, its voyage closed and done;
From fearful trip the victor ship comes in with object won
Exult, O shores, and ring, O bells!
But I with mournful tread,
Walk the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.
Ô Capitaine ! Mon Capitaine !
Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre voyage effroyable est terminé
Le vaisseau a franchi tous les caps, la récompense recherchée est gagnée
Le port est proche, j'entends les cloches, la foule qui exulte,
Pendant que les yeux suivent la quille franche , le vaisseau lugubre et audacieux.
Mais ô cœur ! cœur ! cœur !
Ô les gouttes rouges qui saignent
Sur le pont où gît mon Capitaine,
Étendu, froid et sans vie.
Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Lève-toi pour écouter les cloches.
Lève-toi: pour toi le drapeau est hissé, pour toi le clairon trille,
Pour toi les bouquets et guirlandes enrubannées, pour toi les rives noires de monde,
Elle appelle vers toi, la masse ondulante, leurs visages passionnés se tournent:
Ici, Capitaine ! Cher père !
Ce bras passé sous ta tête,
C'est un rêve que sur le pont
Tu es étendu, froid et sans vie.
Mon Capitaine ne répond pas, ses lèvres sont livides et immobiles;
Mon père ne sent pas mon bras, il n'a plus pouls ni volonté.
Le navire est ancré sain et sauf, son périple clos et conclu.
De l'effrayante traversée le navire rentre victorieux avec son trophée.
Ô rives, exultez, et sonnez, ô cloches !
Mais moi d'un pas lugubre,
J'arpente le pont où gît mon capitaine,
Étendu, froid et sans vie.
Back to business: mid-term elections 2010
Après une pause "voyage à Boston", retour à la campagne électorale américaine qui entre dans sa dernière phase. Je vous laisse le lien pour accéder aux carte interactives du site POLITICO. Plusieurs sièges de sénateurs et de gouverneurs risquent de changer d'allégeance, mais c'est à la Chambre que les dégâts devraient être les plus importants. Il est presqu'assuré maintenant que les républicains prendront le contrôle de la Chambre et de l'agenda législatif. À mes yeux ce ne sont pas tant les résultats immédiats qui sont intéressants, mais plutôt les retombées de ces résultats pour les élections de 2012. En novembre prochain nous en apprendrons plus sur le réel potentiel du Tea party, sur l'unité du GOP, sur le leadership républicain et la détermination du Président Obama. Un leadership républicain n'est pas mauvais pour Obama puisque les représentants du GOP auront une obligation de "rendement", ils ne pourront se contenter de la simple obstruction... À suivre!
Site de POLITICO (lien vers les cartes): http://www.politico.com/2010/maps/#/House/2010
samedi 16 octobre 2010
Abraham Lincoln va au théâtre
Un très beau moment de délire ce soir en assistant à la pièce Abraham Lincoln va au théâtre. Un texte hors du commun, mais surtout des performances d'acteurs étourdissantes! La pièce dans la pièce, dans la pièce, dans la pièce, etc. Mélange d'histoire, de critique sociale et clin d'oeil au monde au monde spectacle et à l'univers du théâtre. Si mes élèves oublient qui est l'assassin de Lincoln, la pièce qu'on jouait au moment du crime et la dernière réplique prononcée avant le moment fatidique, ce n'est pas parce que l'auteur aura négligé la répétition!
vendredi 15 octobre 2010
Un modèle inspirant
Une dernière entrée au sujet de notre périple à Boston... Nous avons eu l'opportunité de visiter le campus de l'Université Harvard en compagnie d'une ancienne élève du Collège Garneau, Ariane Litalien. Finissante à Garneau en mai dernier, Ariane a accepté de répondre aux questions de notre groupe pendant plus d'une heure malgré un horaire particulièrement chargé. Un très beau moment par une journée ensoleillée! Si toutes et tous ne caressent pas le rêve d'étudier dans cette prestigieuse institution, il est toujours inspirant d'assister à un beau parcours de réussite.
Merci Ariane!
Je profite de l'occasion pour vous suggérer la lecture d'un roman de William Martin intitulé Harvard yard. Un polar historique supérieur, selon moi, à ce que peut produire Dan Brown. L'intrigue évolue autour d'une pièce inédite de Shakespeare introduite en Amérique par John Harvard (ils étaient des voisins...). C'est Peter Fallon, le héros de plusieurs autres romans de Martin, qui aura la charge de retrouver ce précieux document. Au fil de l'enquête on voyage dans le temps en apprenant une foule de détails sur l'histoire de Harvard (de sa fondation jusqu'à nos jours), de Boston et des personnages importants qui ont fréquenté cette université.
mardi 12 octobre 2010
La passion...
Une chose bien étrange que la passion... J'enseigne depuis 18 ans cette année et depuis 18 ans je crains, j'anticipe le moment où je ne ressentirai rien en me présentant au boulot. J'ai peur de ce moment où partir à l'aventure avec "mes" jeunes ne sera plus une alternative attirante, une alternative tout court...Jamais je ne jugerai mes collègues qui décrochent vers la fin de leur carrière et qui écoulent les dernières années dans l'indifférence. La leur et celle de leurs élèves... L'enseignement peut être bien ingrat parce qu'on ne peut se cacher et parce que feindre la passion n'est possible que dans la courte durée. Comment fait-on en vieillissant pour rejoindre ces jeunes esprits alors que la différence d'âge croît irrémédiablement?
Je n'ai pas encore atteint ce point de non retour et, si j'ai de la chance, je quitterai avant de faillir. Je suis toujours volontaire et intéressé, mais je crois que ma ferveur se nourrit de l'intérêt des élèves. À mes yeux, rien ne se compare à cette lueur dans le regard lorsqu'on arrive à accrocher les élèves, lorsqu'on sent qu'en dépit de l'âge une passion commune nous rapproche. J'ai placé dans le haut de ce message deux photos. L'une d'elle me présente entouré de quelques membres du groupe au beau milieu du "cimetière des patriotes" qui jouxte la Park street church. Étonnant ce qu'on peut tirer d'anecdotes en pareil lieu! Sur l'autre, des élèves qui profitent des charmes du Boston public garden (là où se trouvent les célèbres Swan boats).
Tout ça pour dire à mes élèves un grand merci! Un grand merci pour m'aider à entretenir la flamme, pour continuer à rêver de projets fous. Qu'est-ce que je me suis amusé à parler d'histoire, de peinture, de contes ou encore de sports!
Au risque de sombrer dans le cliché, je vous laisse deux extraits du film Dead poets society mettant en vedette Robin Williams en prof inspirant.
Scène de la fin lorsque le prof Keating (Williams) est forcé de quitter ses élèves:http://www.youtube.com/watch?v=s8UL_9R_W-Y
Scène célèbre du "Carpe Diem": http://www.youtube.com/watch?v=qQtmGcdSDAI&feature=related
Soyons réalistes, on ne peut toujours inspirer... Mais qu'est-ce que c'est bon d'essayer et d'y arriver parfois...
Boston: on the raod again!
De retour d'un autre très beau séjour à Boston avec un groupe particulièrement sympathique. Il s'agit de ma première entrée concernant ce voyage. Une nouvelle photo se retrouve dans le profil du carnet et une autre orne le haut de ce message. Il s'agit de photos devant la statue de Sam Adams (le Caton de l'Amérique pour les amateurs d'histoire antique) et devant la Trinity church qui se reflète dans la John Hancock tower.
un gros merci à mon ami RÉMI BOURDEAU pour sa complicité et sa belle folie!!!!
Pour mon frère d'arme Jean-Pierre qui m'accompagne habituellement dans ce type de périple, et pour tous les autres, je laisse le lien de la chanson de Willie Nelson intitulée "On the road again" qui, au fil du temps, est devenue "l'hymne" à nos aventures:http://www.youtube.com/watch?v=1TD_pSeNelU
vendredi 8 octobre 2010
The Old North Church
Dans la série "Nous quittons bientôt pour Boston" (demain matin!), je vous présente quelques renseignements sur la Old north church, la plus vieille église de Boston. Non seulement ce lieu de culte est-il relié à l'histoire coloniale, mais il est lié à la célèbre "chevauchée de Paul Revere" (qui habite tout près) qui a inspiré le poète Longfellow (oui, celui à qui nous devons le récit des amours d'Évangéline et Gabriel...).
Alors que les troupes anglaises sont hébergées à Boston, des officiers se retrouvent dans une maison près de l'église. Un jeune garçon, que tous croyaient dans un profond sommeil en raison de l'heure tardive, va entendre les propos des officiers qui prévoient une attaque contre la ville. Il se sauvera par la fenêtre de sa chambre et allumera les lampes devant la Old North church, un signe de détresse. Paul Revere, vétéran de la guerre de Sept ans et fier patriote, enfourche son cheval pour avertir la population. Sa célèbre "Midnight run" va permettre de sauver la vie de John Hancock, un armateur de Boston qui financera la révolution, et celle de John Adams, futur second Président de l'histoire américaine.
Ce qui ne gâche rien, pour accéder à l'église il faut traverser la Petite Italie... Un plaisir pour les yeux et pour... Le ventre!
En plus des représentations de la Old north church et de la chevauchée de Revere (tableau du régionaliste Grant Wood), j'ajoute les liens pour le poème de Longfellow et, pourquoi pas, l'interprétation d'Évangéline par la touchante Marie-Jo Thério (400e de Québec).
http://poetry.eserver.org/paul-revere.html
http://www.youtube.com/watch?v=XsWaehEDavU
King's chapel
Un "must" de la Freedom trail de Boston, la King's chapel. On peut apprécier la visite de cet édifice pour la seule valeur historique du bâtiment, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Cependant, ce qui me fascine se trouve à l'extérieur... Si la King's chapel représente l'autorité anglicane à l'époque coloniale, on remarquera que l'édifice est construit juste à côté d'un cimetière... Puritain (calviniste)! Il faut se souvenir qu'à leur arrivée, les Pilgrims jouissaient d'une grande liberté et qu'ils tentent de fonder ici le royaume de Dieu. Après plusieurs années de ce régime, l'autorité royale se fera plus présente en Amérique et, pour symboliser ce "retour", on construira la King's chapel sur... Le cimetière! On peut aisément deviner l'indignation des calvinistes.
Cet évènement serait lié plus ou moins directement à la chasse aux sorcières de Salem en 1692. Comme les calvinistes croient être les élus de Dieu et que les débuts de la colonie leur sont favorables, ils verront dans le retour de la présence anglaise une forme de "punition" divine. Ils chercheront à comprendre en observant leurs comportements ce qui a pu provoqué la colère divine. C'est dans ce contexte qu'on interprétera les rassemblements de jeunes filles dans la forêt de Salem comme une manifestation de sorcellerie. La présence d'une esclave noire leur expliquant certains "rites" n'aidera en rien leur cause.
Le cimetière nous offre également une belle variété de pierres tombales dont l'observation révèle l'évolution de la perception de la mort. Plusieurs calvinistes importants y reposent.
À voir!
mercredi 6 octobre 2010
The jazz singer
6 octobre 1927, premier film "parlant": The jazz singer. L'époque des roaring twenties et de l'American dream...
Un lien pour un bref extrait: http://www.youtube.com/watch?v=24sB2hxrU3g
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